Ce que pensent les gens des fonctionnaires…

Il y a des silences qui blessent. Et il y a des mots qui cognent.

Lorsque j’ai évoqué, il y a quelques jours, la souffrance bien réelle qui ronge nombre d’agents de la fonction publique, je ne m’attendais pas à un concert de compassion. Mais je n’étais pas préparé à ce raz-de-marée de moqueries envers les fonctionnaires, d’ironie crasse et de stéréotypes fatigués, recyclés depuis des décennies comme un fond sonore d’un pays qui s’auto-flagelle à coups de clichés.

« Ils n’ont qu’à aller dans le privé. »
« Mal-être dans la fonction publique ? Quelle blague ! 😂 »
« Vous êtes payés à rien foutre avec notre fric. »
« Planqués, fainéants, toujours en vacances… »

Et ces petites phrases, noyées dans la légèreté apparente des réseaux, sont en réalité des coups portés à ceux qui, jour après jour, assurent le socle invisible de notre société.

Fonctionnaire : un mot devenu insulte

fonctionnaires_commentaires-683x1024 Ce que pensent les gens des fonctionnaires…

C’est un paradoxe troublant : plus la société réclame des services publics efficaces, humains, accessibles… plus ceux qui les incarnent sont méprisés.

On conspue l’enseignant qui ose parler de burn-out.
On raille l’infirmière qui craque après des nuits sans fin.
On moque l’agent territorial exténué par la violence des usagers.

Pourquoi ce rejet ? Pourquoi cette rage sociale si facilement dirigée contre celles et ceux qui, justement, tiennent encore debout les écoles, les hôpitaux, les tribunaux, les commissariats, les crèches, les services sociaux ?

La fonction publique : un miroir que l’on ne veut plus regarder

On l’oublie trop souvent : être fonctionnaire, ce n’est pas un statut, c’est une exposition permanente à l’intérêt général, un contrat moral avec la société. C’est accepter de faire passer l’humain, l’égalité, la continuité du service avant le profit. Et cela a un prix.

📉 Selon la DARES, plus d’un tiers des agents publics déclarent souffrir de stress élevé.
📈 Les cas de burn-out explosent dans la fonction publique.
📉 Le sentiment de reconnaissance est en chute libre.

Et pourtant, plutôt que de les écouter, on les accuse.
Plutôt que de les soutenir, on les somme de se taire.
Plutôt que de les remercier, on les somme de « produire » davantage.

Le mépris ordinaire : dernier luxe d’une société fatiguée

Ce n’est pas la fonction publique qui est malade.
C’est notre regard sur elle qui est gangréné.

À force de répéter que les fonctionnaires sont des privilégiés, on a oublié que ce sont eux qui ouvrent les écoles à 7h30.
Que ce sont eux qui courent entre deux patients sous-dialysés.
Que ce sont eux qui répondent à l’appel à 17h le vendredi, quand tout le monde a déjà plié.

À force de les caricaturer, on les déshumanise.
Et à force de les déshumaniser, on les détruit.

Un appel à ceux qui savent encore écouter

Ce billet n’est ni une plainte, ni une leçon.
C’est un cri. Un cri de trop peut-être.
Mais un cri nécessaire.

👉 Parce qu’on ne construit pas une société digne sur le mépris.
👉 Parce que le respect ne se mérite pas, il se doit.
👉 Et parce que ceux qui servent ne devraient jamais être rabaissés.

À ceux qui travaillent dans l’ombre, aux guichets, dans les classes, dans les blocs opératoires, dans les archives, dans les cellules ou dans les rues : merci.
Tenez bon. Votre travail est noble. Il dérange, parce qu’il est essentiel.

POUR ALLER PLUS LOIN 

🧑‍🎓 Notre formation inédite en Elearning spéciale Fonction Publique : « S’épanouir au travail – 30 jours pour y arriver » : ➡️ https://inleader.podia.com/epanouisse…

Ouvrage « Nos collectivités touchent le fond »

paperback-sample-12-711x1024 Ce que pensent les gens des fonctionnaires…
https://urls.fr/ZVdHkN

PRODUITS OFFERTS

Document Pdf 100 % gratuit « Transformez votre vie professionnelle – Spécial Fonction Publique » 🧑‍🎓 : https://inleader.podia.com/gestion-temps

FORMATIONS ET COACHING

Notre plateforme Elearning : 
https://inleader.podia.com/elearning

✉️ Et pour me contacter directement et échanger : thomas.guilmet@inleader.fr 

⛔️ Toute utilisation ou reproduction intégrale ou partielle de ce contenu faite par quelque procédé que ce soit, à des fins commerciales, sans le consentement de l’auteur est passible de poursuites judiciaires

Share this content:

Laisser un commentaire